Robert Pouyaud

Robert Pouyaud fut l'un des touts premiers élèves de Albert Gleizes; l'un des plus fidèles aussi.
Formé à l'Ecole Nationale des arts décoratifs entre 1916 et 1919, Robert Pouyaud y apprend la sculpture. Il pratique aussi la peinture.

Il voit les oeuvres de Gleizes pour la première fois en 1919-1920.

En 1922, R. Pouyaud met en application le cubisme, pour le compte des Galeries Lafayette à l'atelier Primavera.

Il rencontre effectivement Gleizes en novembre 1924, dans son atelier à Neuilly, et lui demande de suivre son enseignement. Il commence donc à travailler avec lui bien avant la fondation de Moly Sabata en 1927. C'est en fait Mainie Jellett qui l'initiera au principes de Gleizes, car déjà à cette époque Gleizes commence à s'éloigner de Paris.
C'est toutefois au contact de Gleizes que lui viendra l'idée d'abandonner Paris et de fonder ce "couvent laïc", cette communauté d'artistes de Moly-Sabata, en rupture avec la vie citadine.

En novembre 1927, il rejoignit Gleizes, avec son épouse, à Serrières et commenca l'aménagement d'une batisse, sur l'autre rive du Rhône à Sablons, ancien couvent, alors fermé depuis 10 ans - ils y installèrent une ruche pour la production de miel . Cette immense batisse, d'abord louée par Gleizes puis achetée en 1938 devint le centre artistique Moly Sabata.

R. Pouyaud fut donc à l'origine de Moly Sabata, y accueillit Anne Dangar, mais il fut aussi l'un des premiers à en partir en Septembre 1930. L'une des productions importantes de Pouyaud à Moly-Sabata fut l'exécution de pochoirs d'après Albert Gleizes en 1927-1928, des compositions dont l'excellence de la réalisation, et la simplicité des compositions émerveillèrent Anne Dangar. Ils furent tirés entre 25 et 50 exemplaires, et diffusès par l'éditeur Povolozky.

Les raisons du départ des Pouyaud de Moly-Sabata furent vraisemblablement la conjonction d'une vie "paysanne" très dure avec une incompatibilité d'humeur avec les nouveaux occupants de Moly, les Manevy.

Il s'établit en 1931 à Asnières-sous-Bois, près de Vézelay, dans l'Yonne, où il travaille, notamment à la sculpture, jusqu'à sa mort survenue accidentellement en Février 1970.

Il a raconté ses souvenirs très précieux sur Moly dans une plaquette hors série publiée par l'Atelier de la Rose à Lyon, en 1955.

Note : Contribution de Robert Pouyaud à La Collégiale Saint-Martin de Clamecy. Certaines sculptures de la Collégiale qui n'ont pu résister aux bombardements de 39/45 sont l'œuvre de Robert Pouyaud.

 

Accueil